Contexte Général

Nous pensions tous la paix acquise définitivement. Durement obtenue, le sang abreuvait les terres de tous les pays. Mais nous, shinobis de tous les villages, de toutes les nations, nous avions réussis à obtenir paix et solidarité dans le monde entier. Nous imaginions tous que cela n’arriverait plus jamais. Nous nous trompions. Tout ceci est déjà arrivé. Tout ceci arrivera encore.

La Quatrième Grande Guerre ninja s’était soldée par une victoire de l’Alliance Shinobi. Pourtant, nul ne la fêta. Car tous avaient perdu amis, frères, sœurs ou parents. Chaque village était décimé, sans chef et une croyance en l’avenir limité. Du centre de cette tristesse chaotique, un homme s’éleva. Porteur de la volonté du Rikudô, Naruto Uzumaki s’adressa à ses compagnons, morts ou vivants. Il donna l’espoir, la volonté, l’amitié et le courage à tous. Ses exploits au combat et son aura éclairèrent le monde shinobi, le guidant vers des jours meilleurs. Pour honorer la mémoire des disparus, une ère de paix sans précédent s’installa : tous les villages aidèrent à la reconstruction de Konoha, par la main d’œuvre ou l’argent. Les Cinq Kages tombés au combat furent remplacés, mais plus rien n’était comme avant. Il n’y avait plus de rivalités ou de craintes. Des frères d’armes. C’était ce qu’ils étaient devenus et, s’il y avait une chose inconcevable pour eux, c’était de ne pas aider celui avec qui ils avaient combattus. Les alliances étaient solides, plus que jamais.

Malheureusement, dans un monde dominé par l’humanité, la paix n’est qu’une période de transition entre les guerres. Une paix qui dépérit au fil des années, tandis que la jalousie et la crainte s’installe. Après des années de règne prospère, Uzumaki Naruto, le plus grand des Hokage, fini par disparaitre. Ses enseignements et sa philosophie fut poursuivi par Konohamaru Sarutobi, héritier de la volonté de feu. Et peu à peu, les mentalités changèrent. La Grande Guerre passa du rang de souvenir douloureux à celui de fait historique. Une confrontation mondiale que l’on racontait aux enfants, comme-ci elle était lointaine et, d’une certaine manière, comme les autres. Et lorsque l’on ne connait pas l’horreur de la guerre autrement que par les livres, on ne peut la craindre.

Il y a 30 ans, une violente crise économique initiée par une famine mondiale raviva certaines tensions. Les villages shinobi étaient en crise profonde et systémique : à quoi bon payer à plein temps une armée aussi coûteuse en temps de paix ? Cette réflexion fut vite évacuée par les Damyos, qui diminuèrent drastiquement les fonds alloués aux villages shinobi, préférant sans doute les dépenser pour davantage de banquets indécents. Face à ce manque de considération de leurs pays respectifs, Konoha et Suna décidèrent de briser en premier ce qui avait été le fondement du monde shinobi depuis des siècles : ils rompirent leurs relations avec les Damyos et s’allièrent pour prendre possession de terres et fonder un village shinobi souverain. Kinpaku, la Feuille d’or, naquit. Et sa puissance intimida rapidement ses voisins. Rapidement, Iwa et Kumo répondirent à cette provocation en s’unifiant eux aussi pour créer le village caché de la Montagne Sacrée, Reihou. Laissé pour compte et isolé sur son archipel, le village de Kiri décida de s’allier avec les Samourai du pays du fer. Depuis longtemps nations amies, leurs collaborations avaient permis de créer une nouvelle race de guerrier, usant avec splendeur des arts Samourai et Ninja. Meijin, le village caché des Maîtres, fut créés.

Et certains, en secret, commencèrent à se poser une question. La question. Depuis tout ce temps, depuis la fin de la Quatrième Grande Guerre ninja, où étaient passés les Bijuu ? Les monstres à queues avaient, au fil du temps, quasiment relégué au rang de légende, comme le RIkudô Senin avant eux. Ils ne savaient pas, alors, que leur puissance était toujours là. Ils ignoraient qu’elle avait été transformée et cachée. Ils ne connaissaient pas l’existence des orbes de puissance et de leur gardien. Et surtout, ils méprisaient leur importance du fait de leur méconnaissance. Comme-ci une famine mondiale pouvait n’être qu’un hasard climatique inexpliqué…